« Chez l’adulte, l’inhibition de l’hormone de croissance freine la
cinétique divisionnelle des cellules génératrices des populations
cellulaires dont elle réduit ou supprime la pathologie dégénérative. »
Nous voudrions attirer l’attention sur la corrélation positive qui
existe entre l’hormone de croissance et la pathologie dégénérative.
L’analyse de cette corrélation aboutit à proposer, au contraire du
mouvement actuel, le tarissement de l’hormone de croissance chez
l’adulte à des fins de prévention et de traitement précoce de cette
pathologie dégénérative. Plusieurs faits biologiques sont à la base de
cette proposition. Lorsque l’âge adulte est atteint, l’hormone de
croissance devient inutile. Sa suppression naturelle avec l’âge ou son
tarissement chirurgical ou radiothérapique ne s’accompagne d’aucun effet
pathologique, immédiat ou retardé (Linquette, Schaub). La persistance
de sa sécrétion se traduit par contre par un effet permissif ou
activateur des différentes expressions de la pathologie dégénérative :
– LE VIEILLISSEMENT. L’ablation précoce de l’hypophyse s’accompagne chez l’animal d’une augmentation de durée de vie (Christen).
– LA CANCERISATION. On ne peut pas cancériser un
animal hypophysiolysé (Courtial). Par contre, l’hormone de croissance
stimule la prolifération cancéreuse aussi bien in vivo qu’in vitro
(Sibilly, Weill).
– L’ATHEROMATOSE. Les expressions les plus courantes
de l’athéromatose (infarctus, hémiplégie) rentrent dans la liste des
états d’hypersécrétion de l’hormone de croissance (Heim) alors que le
tarissement de cette stimuline suspend l’évolution athéromateuse dans
les conditions les plus athérogènes (de Gennes, Turpin, Heshmati).
– LA SCLEROSE EN PLAQUES. Une enquête ministérielle a
démontré que la sclérose en plaques n’existe pas chez les
hypophysectomisés et les hypophysiolysés. En supprimant la maturation
des reliquats terminaux tardifs d’une organogenèse nerveuse qui est
extrêmement prolongée chez l’homme, le tarissement de l’hormone de
croissance en supprime la cinétique cellulaire et de ce fait même la
cinétique du parasitisme viral dont les foyers de sclérose sont les
cicatrices.
– LA SCHIZOPHRENIE. Dans la liste des états
pathologiques liés à une hypersécrétion de l’hormone de croissance, la
schizophrénie se situe en tête, immédiatement après l’acromégalie. Cette
relation est confirmée chez le schizophrène par une hyper effectivité
de la réponse sécrétoire à la stimulation chimique ou hormonale (Cilad,
Dickerman, Weizman).
– LA DEMENCE D’ALZHEIMER. Les enfants soumis à un
traitement par l’hormone de croissance présentent, des décennies plus
tard, un risque majeur de démence – dont les parents sont avertis – à
l’âge alzheimerien (Job, Mollet).
Ainsi, la corrélation positive que l’on constate chez l’adulte entre
l’hormone de croissance et la pathologie dégénérative doit inciter à une
extrême prudence dans l’utilisation de cette stimuline. Inversement,
chez l’adulte le tarissement de cette hormone devrait pouvoir déboucher
sur une nouvelle approche thérapeutique de la pathologie dégénérative.
Dans ce cas, la disponibilité actuelle d’une technique simple et d’une
totale innocuité (Gamma Unit), permettant ce tarissement sélectif sans
que les autres stimulines soient concernées, favoriserait l’application
de cette méthode.
Références :
– Linquette, Fossati. Précis d’endocrinologie. Masson, 1973, p. 66.
– Christen. Presse Médicale, 25-9-1986.
– Courtial. In Carcinogenèse, 1969. Mémoire Académie des Sciences, 1969.
– Helm. Lille Médical, février 1979.
– De Gennes, Turpin, Heshmati. Mémoire. Masson, 1979.
– Cilad, Dickerman, Welzman. Am. Jal Psychiatry, mars 1983.
– Job, Mollet. Quotidien du Médecin, 12 mai 1987.
Ce texte est un addenda au discours du docteur André Gernez du 26 août 1991.
Source :
http://www.apag-asso.org/site/hormone-de-croissance/
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